La mer paysage changeant et attirant
L'océan Indien à Manapany sur l'île de la Réunion.
C'est une mer gentille ce jour-là, quand passent les cyclones il en va tout autrement.
Marines
Les bateaux dansent dans le port,
Je rêve de mettre cap au nord.
Sous le soleil et dans le vent
L’onde s’irise doucement.
Bleus et verts, en un bel accord
Nous offrent un charmant décor.
Et je rêve de grand large,
De croisières et de voyages.
Et je rêve d’oiseaux blancs,
De grandes voiles dans le vent.
Le goéland prend son essor,
Son aile glisse sous le vent.
Le ciel lui donne son accord.
Contre les coques, le clapotis
Berce mon rêve et mon ennui.
Dans le ciel un nuage blanc
Voile le soleil un instant.
La Marie Jeanne et la Solène,
Toutes deux barques de pêcheur,
Ont souvent été à la peine
A la peine et au labeur.
Mais lorsque toute la flottille
Ramène les poissons d’argent,
On peut voir toutes les familles
Qui sourient en les attendant.
Car si la mer est une amante
Dont les pêcheurs se sont épris,
Elle peut devenir méchante
Et détruire toutes leurs vies.
Aussi, au soir d’une tempête,
Elles ne peuvent cacher leur joie
Quand au loin elles voient apparaître
Les grandes vergues et les mâts.
Pour quelques jours le port s’anime,
Bonjour, bonjour les matelots
Qui, devant la gent féminine
Montrent fièrement leur bateau.
La vie des marins est celle
Que les éléments choisissent pour eux,
Au port il y a encore une belle
Pour espérer son amoureux.
Son rêve vole à tire d’aile
Vers celui dont les doux yeux
Lui diront : tu es si belle
Que mon cœur est toujours anxieux.
Femme de marin fidèle
Jusqu’à la mort et même plus
Tous les jours guette des nouvelles
En surveillant les cumulus.
La Bretagne sous son ciel de traîne
Donne du souci aux amants,
Sachant que s’il se déchaîne
Le vent devient vite ouragan.
Mais ils sont nés sur le rivage,
Matelots ils sont de père en fils
Ne leur faisons pas outrage
De leur courage tel un défi.
L’amour ne fait pas bon ménage
Avec une vie de marin
Mais lorsque le cœur s’engage
Ils s’aimeront jusqu’à la fin.
Cette mer qui se démonte et détruit tout sur son passage fait peur mais pas assez, la preuve, puisque des inconscients bâtissent jusque sur ses plages au mépris des risques encourus. Cette année la nature a tapé un grand coup sur les consciences en ravageant le littoral charentais, vendéen et si la Bretagne n'a pas eu trop à souffrir, ce n'est que partie remise, ils le savent bien les Bretons qui paient un lourd tribu, ceux qui la chevauchent pour extraire de ses abysses les poissons qui nourrissent, au propre comme au figuré, les hommes. Mais l'amour est un sentiment étrange, fait de multiples facettes, quand on aime la mer au point d'y vivre et d'en vivre, il faut accepter ses défauts, ses colères comme ses caresses.
Les peintres reproduisent avec talent ses nuances, les poètes l'ont toujours adorée.
Ce poème n'est qu'un poème de plus à son hommage.
Marilug