être centenaire
La centenaire
C’est une lampe à huile
Dont la flamme qui file,
Est une parcelle de vie
Qui éclaire dans la nuit.
Seul un souffle de vent
La ferait vaciller,
La coucher en passant,
Mais elle se relèverait,
Elle est faible mais tenace
Elle s’agrippe au temps qui passe ;
Elle sait qu’il ne faut pas lâcher
Que l’oxygène lui est compté.
Mais cette flamme dans le soir
C’est la flamme de l’espoir,
Celle qui entretient la vie ;
C’est l’affection de ses amis ;
C’est un sourire, un mot gentil,
C’est ce qui fait toute une vie.
Du courage, elle en a,
Avec rage elle se bat ;
Elle refuse avec énergie
Que la mort prenne sa vie
Elle veut voir un peu plus loin
Voir se lever de beaux matins,
Donner encore de l’amour
Et en recevoir en retour.
C’est une aïeule du temps jadis
Au cœur du monde d’aujourd’hui
Elle est fragile, elle le sait
Point n’est besoin de se leurrer.
Elle s’éteindra un beau matin
Prendra le dernier chemin
Le plus court vers l’au-delà
Celui d’où l’on ne revient pas.
Depuis le début du XXème siècle la longévité des humains, particulièrement des femmes, a augmenté de façon significative et être centenaire de nos jours devient banal.
Avez-vous pensé une fois à ce que peuvent penser ceux et celles qui ont traversé le siècle?
Ils ont connu deux guerres dont une très meurtrière et l'autre territorialement envahissante. Les deux autres ce sont déroulées hors de la patrie mais ont causé des morts innocents malgré tout.
Ils ont vécu les privations, le manque de confort et le progrés, pourquoi ont-ils vécu autant de temps?
La vie était sûrement plus vraie, normale. Moins superficielle, on connaissait son voisin, pas des gens du bout du monde que l'on ne verrai jamais qui ont des habitudes complètement différentes de nous.
Je vois arriver le printemps au Québec ou en Nouvelle Zélande et je fais le rapport avec ma région mais je ne vis que ma vie, mon temps.
Alors être centenaire, quel avantage peut-on en retirer?
Les enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants nous voient vieillir en pesnant chaque jour au moment où nous plierons notre bagage pour l'au- delà.
Un chagrin que nous leur infligeons alors qu'ils nous auraient oubliés(non pas oubliés, mais le chagrin serait apaisé) depuis longtemps si nous avion vécu normalement, 80 ou 90 ans.
Pas moyen de faire autrement, nous sommes obligés de subir la volonté du créateur.
Avec un peu d'avance je vous souhaite tout le bonheur du monde.
Marilug